Je suis Bruno Martin-Peridier et après une thèse de médecine générale en 1988, je me suis vite orienté vers la médecine du sport. Puis, ayant expérimenté sur moi les effets des manipulations vertébrales, j’ai fait une formation de médecine manuelle-vertebrothérapie. Percevant les limites d’une approche uniquement structurelle, j’ai alors suivi l’enseignement du DIU d’ostéopathie qui intégrait les techniques viscérales et craniosacrées.
Puis la micro nutrition, la posturologie et la vision somato-émotionnelle de la souffrance du patient s’imposèrent comme une évidence.

Ayant été formé par le Dr Meggle, psychiatre Ericksonnien, à l’hypnose et aux thérapies brèves incluant l’EMDR, je fus bien évidemment intéressé lorsqu’ Enguerrand de Christen me parla de sa méthode DECEMO®. C’était en 2015. Je fus vite convaincu de la justesse de cette synthèse de plusieurs courants et par l’efficacité de cet outil sur des traumatismes précis.

Contrairement à l’EMDR classique qui se fait assis, la position allongée du patient dans DECEMO incita assez vite l’ostéopathe que je suis dans l’âme, à poser mes mains sur le crâne pour y percevoir les effets des mouvements alternatifs. Cette approche s’affina de plus en plus pour laisser émerger toute l’intelligence des tissus conjonctifs du patient comme une partenaire totalement impliquée dans le processus de guérison. Les différentes prises possibles (crânienne,sacrée pelvienne…) et leur combinaison en lien avec le ressenti du patient apportent une profondeur,un soutien, un ancrage profondément libérateur.

Pratiquant le chamanisme depuis de nombreuses années (mon arrière grand père maternel était le cousin de Sitting Bull, Homme Médecine Sioux), je fis la connaissance en 2017, lors d’une cérémonie sacrée avec les plantes enseignantes dans la jungle péruvienne, d’un enseignant français en ostéopathie biodynamique.

Cette approche des mouvements fluidiques du corps est en lien avec les forces dites « de marée » ou « souffle vital ». Ce terme est employé par William Sutherland, fondateur de l’ostéopathie moderne à la fin de sa vie. Ce rythme se ressent lorsque les mains que nous posons sur le patient, deviennent juste une écoute, sans attente, sans forcer, sans chercher un résultat.

Le thérapeute se pose dans sa verticalité, dans son cœur et écoute, ressent.
Ses mains sont comme des algues qui flottent au fond de l’océan. son attention est dite « dédoublée ». C’est à dire qu’une partie se porte sur le patient (environ 20%) et une autre partie voyage en connexion avec les forces de la nature, les éléments.  Parfois un esprit animal vient rendre visite au couple patient -thérapeute, des figures archétypales christiques, angéliques ou autre référence lumineuse sacrée, peuvent également se joindre au soin.

Plus la connexion du thérapeute avec ses espaces est grande, plus la marée est profonde, plus la guérison émerge dans un lumineuse évidence. Ainsi le lien entre ostéo-DECEMO et le chamanisme, le quantique et la spiritualité, s’impose.

 

Le déroulement d’une séance ostéo-DECEMO

Dans l’ère du verseau qui débute, cette ostéopathie chamanico_spirituelle qui intègre les mouvements alternatifs a toute sa place. En pratique, voici comment pourrait se dérouler une séance type ostéo-DECEMO, sachant que chaque thérapeute va y mettre sa sensibilité propre en fonction de son vécu.

Tout d’abord, ouvrir l’espace sacré par une courte méditation durant laquelle il se connecte à l’énergie du ciel, de la terre, des 4 directions et pose l’intention d’être totalement disponible dans le processus.

Après l’anamnèse et l’expression du problème à l’origine du soin, je pose mes mains sur le crâne, une sous l’occiput, l’autre sur le front et j’induis ainsi un état dit de neutralité, où la sensation dans les mains est celle d’un crâne qui se dépose, se relâche. C’est cette neutralité qui permet l’émergence de la santé et du souffle de vie.

Puis débute le processus de libération tel qu’enseigné dans la méthode DECEMO®. Entre chaque série, nous ramenons le binôme thérapeute -patient à la neutralité. L’expression somatique, corporelle de l’émotion peut nous amener à poser nos mains dans différents endroits du corps, toujours dans cet état de transe et de conscience qu’apporte l’attention dédoublée.

Lorsque la libération nous semble suffisante, nous terminons par un équilibrage cranio-sacré énergétique et une ouverture des tissus de l’intérieur vers l’extérieur par une technique appelée ‘traits tires’.

Le corps, l’esprit étant reliés, le futur souhaité et le présent se rejoignent dans la danse de la guérison…

Nous sommes tous reliés.

Bruno Martin-Péridier